Alphonse Paul Albert Choteau - Gouverneur de l'île

Alphonse Paul Albert Choteau
Du 14 juin 1934 Au 29 mai 1936

Alphonse Paul Albert Choteau. Gouverneur de La Réunion du 24 juin 1934 au 29 mai 1936.


Alphonse Paul Albert Choteau est né à Marly, le 28 mai 1883. Au terme de ses études
secondaires, il entre à l'École coloniale. Administrateur stagiaire en 1905, l'année suivante il
est nommé au Soudan. C'est en Afrique que se déroule l'essentiel de sa carrière, avant d'être
nommé gouverneur en Guadeloupe, le 11 août 1930. Poste qu'il occupe jusqu'à sa nomination
pour La Réunion, le 7 avril 1934.

Le 24 mai 1934, Choteau embarque à Marseille sur le Général Metzinger, destination La
Réunion. Le nouveau gouverneur est décrit alors par Marcel Fourcade, dans le quotidien
réunionnais Le Peuple comme :

" Un homme d'aspect robuste, dans la force de l'âge, sa physionomie est sérieuse, celle d'un
travailleur, mais avenante ".

Le 24 juin 1934, le nouveau gouverneur Alphonse Paul Albert Choteau arrive à Saint-Denis par le train de 10 heures. L'une de ses
toutes premières fonctions officielles c'est de conduire, avec l'évêque de l'île Maurice, Monseigneur Leen, le deuil de l'évêque de La
Réunion, Monseigneur de Beaumont, décédé le 14 juillet 1934. Toute l'île pleure son évêque et veut le saluer une dernière fois. A
Saint-Denis, le corps est exposé dans le salon de l'Évêché. Le lendemain il est conduit à la cathédrale en un impressionnant cortège.
A la sortie de l'église, les autorités et un détachement militaire rendent les derniers honneurs au prélat.

5 août 1935, arrivé dans le diocèse de Monseigneur Cléret de Langavant.

16 février 1936, le gouverneur inaugure la nouvelle mairie d'hell-Bourg, un engagement de construction, qui était au programme du
nouvel élu de la commune, le docteur Raymond Vergès.

Février 1936, création du syndicat des haleurs de pioche.

26 avril 1936, les élections législatives, la campagnes est tendues, Lucien Gasparin et Auguste Brunet sont candidats à leur
succession, leurs adversaires sont respectivement René Payet et Albert Lougnon. La campagne est marquée par de nombreux actes
de violence. Le jour des élections les passions se déchaînent et la tragédie est au rendez-vous. Au soir des opérations électorales,
entre fraudes et folklore, les armes ont parlé. La colonie compte neuf morts et cinquante blessés. Gasparin et Brunet sont réélus,
mais cette nouvelle tragédie électorale entraîne de nombreuses réactions où condamnations et écœurement dominent, mais aussi
l'engagement de vouloir imposer des pratiques nouvelles portées par des personnalités de tout bord. C'est ainsi qu'est créé le Parti
Réunionnais d'Action Démocratique et Sociale où se côtoient notamment Ferdinand Auber, Jean Chatel, Marcel Vauthier, Raymond
Vergès ou encore Raphaël Vidot.

Monseigneur Cléret de Langavant, l'évêque de La Réunion s'indigne lui aussi de la tragédie électorale du 26 avril 1936. Les quatre
électeurs qui meurent sous les balles des gendarmes le jour de scrutin dans la première circonscription devant la maire de
Sainte-Suzanne amènent l'Église a dénoncer ce recours cynique à la fraude. Comme elle s'est tue jusqu'ici, cette attitude inattendue
et audacieuse déplaît. La présentation des faits dans son journal Dieu et Patrie diffère totalement de celle de l'administration. Alors
que celle-ci prétend que les gendarmes ont été obligés de faire usage de leurs armes pour protéger la mairie qui allait être prise
d'assaut par des électeurs excités par le candidat René Payet, l' Église affirme d'une part, qu'il s'agit d'électeurs mécontents de ne
pas pouvoir voter et d'autre part, que les gendarmes ont tiré sur eux alors qu'ils s'enfuyaient et que ceux qui tentaient de porter
secours aux blessés n'ont pas été ménagés non plus. A l'issue de ce scrutin, les relations se refroidissent entre l'évêque qui a fait
réciter un De Profondis à la cathédrale pour les victimes de cette journée, le gouverneur et les élus.

Avril 1936, création du syndicat général du personnel du Chemin de Fer et Port de La Réunion, ( CPR ).


Le Gouverneur Choteau est très malade, après deux mois de souffrance, il sombre dans un coma diabétique et décède le
29 mai 1936. La colonie lui organise des obsèques imposantes. Le deuil est conduit par le député Auguste Brunet et le secrétaire
général Allard. Inhumé provisoirement au cimetière des Volontaires, sa dépouille est embarquée le 26 juin 1936 sur l'Explorateur
Grandidier pour la ville de Valenciennes.

L'intérim du poste de gouverneur est assuré par les secrétaire général Charles Victor Allard, le nouveau gouverneur de La Réunion,
Léon Hippolyte Claudius Truitard, est nommé le 18 juin 1936.

Gouverneur suivant : Léon Hippolyte Truitard



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