La famille Panon Desbassayns de Richemont, est une vieille famille française. Initialement nommée Panon et après Desbassayns (trois bassins sur le lieu) et Richemont (mont riche), d'où les branches Panon Desbassayns et les branches Panon de Richemont.
Henri Paulin Panon–Desbassyns est né le 11 février 1732 à Saint-Paul et mort le 11 octobre 1800, enterré au cimetière marin de Saint-Paul. Il a été marié à Marie Anne Thérèse Ombline Gonneau, plus connue sous le nom de Madame Desbassyns.
Henry Paulin est un des premiers membres éminents de la famille. Il entre jeune dans la milice coloniale. Il fait la guerre de 7 ans en Inde avec le grade de Capitaine mais sera fait prisonnier lors de la capitulation de Pondichéry qui sera détruit par les troupes britanniques.
Il y apprend à récolter le coton. Dès son retour à Bourbon en 1763, il hérite de sa grand-mère. Dans cet héritage, il y a un immense territoire à la ravine Saint Gilles. C’est à ce moment-là qu’il prendra le nom de Desbassyns. Pratique courante à cette époque, il a amené avec lui des esclaves. A son retour, il est nommé Major de la milice de Saint-Paul et Chevalier royal et militaire de Saint-Louis et en tant que tel titulaire de l’Ordre de Saint-Louis, titre qui pouvait conférer un tremplin vers la noblesse.
Il a possédé jusqu’à 4 maisons dont une à Trois-Bassins et de nombreux terrains à Saint-Gilles. De 390 esclaves en 1793, il en avait déjà 417 en 1797 et 451 à sa mort en 1800. Il a surtout cultivé les haricots et le maïs qui étaient la nourriture principale des esclaves, le riz étant réservé aux malades, il a produit des denrées d’exportation telles que le café et le coton. Il ne s’est pas trop engagé sur cette dernière production pour des raisons de maintenance des machines rendu difficile vu l’éloignement. A côté de ces productions fort rentables, il a fait beaucoup d’import-export faisant venir via ses contacts en Métropole tout ce dont l’ile et les colons manquaient.
Ainsi, vin (notamment de bordeaux), tissus, vaisselle, livres et même quincaillerie étaient revendus localement avec des bénéfices considérables.
Soucieux de la réussite scolaire et sociale de ses enfants, il entreprend en 1785 puis 1790 deux voyages en France. De véritables expériences initiatiques durant lesquelles il a tenu des journaux intimes contenant une foule d’informations sur ses goûts, ses ambitions, ses découvertes, ses enthousiasmes parfois aussi ses déceptions, ses craintes, voire ses angoisses. .Il est connu également pour avoir écrit « Le Petit journal des époques pour servir à ma mémoire » qui relate son premier séjour en métropole de décembre 1784 à décembre 1785 et « Voyage à Paris pendant la Révolution Française de décembre 1789 à décembre 1792 ».
Aujourd’hui et malgré tout ce qu’il a pu apporter à la Réunion, Monsieur Panon Desbassyns reste celui qui, discret, a vécu dans l’ombre de sa femme, Madame Marie Anne Thérèse Ombline Desbassayns